La présence autochtone mise en valeur dans l’espace urbain de Saguenay !

Le 10 décembre dernier, La Boîte Rouge VIF et le Centre d’amitié autochtone du Saguenay (CAAS) ont souligné d’une façon remarquable la présence autochtone en milieu urbain en faisant rayonner les langues et les cultures innues et atikamekw par l’installation de deux œuvres de transmission permanentes. 

Là où je me sens bien / E ici mireromian / Nte minueniuan est un projet qui donne la parole aux deux principales nations autochtones présentes sur le territoire de Saguenay : les Innus et les Atikamekw.

À travers une approche intergénérationnelle, les membres du CAAS ont identifié des lieux symboliques où ils se sentent bien. Ces lieux ont servi de matière première aux artistes Eruoma Awashish, Jean-Luc Hervieux et Marie-Andrée Gill. Ils ont donné vie à ces lieux en produisant des œuvres qui font le pont entre ces familles et la population saguenéenne.

Ce projet vise à démontrer le sentiment d’appartenance des Premières Nations à ce territoire en lien avec la fierté identitaire ; il contribue également à créer des ponts avec les citoyens de la ville, car il se veut un outil pour contrer la méconnaissance et le racisme envers les Autochtones. Dans ce projet, La Boîte Rouge VIF a accompagné les artistes Eruoma Awashish et Jean-Luc Hervieux dans la réalisation de leur œuvre notamment dans le développement créatif en collaboration avec les familles et dans la production des œuvres sous forme de panneaux extérieurs. La population est invitée à se connecter à ce territoire que nous habitons collectivement et à aller à la rencontre de ces œuvres, ici même au cœur du territoire de Saguenay.

Principaux partenaires: Ville de Saguenay, Corporations du parc de la Rivière-du-Moulin et de la Ville de Saguenay et Anne Ardouin, artiste et chercheure.


Territoire de rencontres

Le 26 septembre dernier débutait la première phase du projet Territoire de rencontres à Mashteuiatsh. Ce projet, financé par le Secrétariat à la jeunesse du Québec et le Conseil des arts du Canada, propose une formation aux nouveaux outils de captation à travers des échanges intergénérationnels et la création d’une œuvre de transmission qui mettra en valeur ces échanges. La formation a été répétée à Waswanipi en novembre et deux autres communautés seront aussi hôtes de ce projet en 2021.  

L’objectif central est d’engager les jeunes participants dans un processus créatif commun favorisant le transfert, la documentation, la conservation et la transmission de leur patrimoine culturel en mettant l’accent sur la formation d’une nouvelle génération dynamique d’ambassadeurs culturels. 

De façon plus spécifique, la formation vise à contribuer au rétablissement de la relation entre les jeunes et les aînés des Premiers Peuples, mais également à encourager les jeunes au sein de leur parcours scolaire et à les engager vers une démarche d’autodétermination, tant personnelle que culturelle. Cela permettrait, d’une part, de reconnaître les savoirs ancestraux autrefois transmis de génération en génération et, d’autre part, de rassembler les jeunes et les aînés pour qu’ils puissent échanger sur ces savoirs.

La partie création vise à laisser une trace permanente dans la communauté hôte qui mettra en valeur le territoire raconté par les aînés. Cette œuvre permettra au public de faire rencontre avec le patrimoine et les identités culturelles mis à l’honneur dans la première partie du projet. Les artistes Sophie Kurtness et Allan Saganash sont les artistes mentors pour ces deux projets en cours de réalisation.


Action concertée : lancement et mise en oeuvre

Le jeudi 26 novembre dernier avait lieu le lancement officiel du projet d’Action concertée | L’approche de sécurisation culturelle pour soutenir la persévérance scolaire et la réussite éducative des élèves autochtones au nord du 49e parallèle.

Ce projet de recherche consiste à faire connaître et à développer des exemples de pratiques inspirantes en matière de sécurisation culturelle. Ainsi, nous cherchons la collaboration d’enseignant.e.s, de professionnel.les, d’agent.e.s, d’intervenant.e.s en milieux scolaires, communautaires, culturels et de direction qui travaillent directement auprès d’élèves autochtones et leur famille, dans les communautés ou en milieu urbain.

Pour ce faire, l’Institut Tshakapesh, le Centre des Premières Nations Nikanite de l’UQAC, La Boîte Rouge VIF et l’équipe de partenaires institutionnels, dont l’Université du Québec à Chicoutimi, ont tenu un événement en ligne afin d’informer les partenaires et les collaborateurs potentiels. Un site Web sera bientôt lancé afin de suivre l’évolution du projet.

Quand vous pensez aux pratiques déployées dans votre entourage pour soutenir les élèves autochtones, à qui pensez-vous?

Pour information, communiquer avec Julie Rock, adjointe de recherche (julie.rock@uqac.ca) ou Christine Couture, responsable de la recherche (christine.couture@uqac.ca).


Protection de sites patrimoniaux autochtones 

Subventionné par le CRSH via son programme Connexion, le projet Se mobiliser pour la protection et la mise en valeur de sites patrimoniaux autochtones – la mise en commun de pratiques exemplaires a dû se réinventer en mode virtuel.

Le 14 décembre dernier, nous avons donc tenu une rencontre Zoom entre Atikamekw, Innus et Nlaka’pamux afin de questionner d’un point de vue autochtone ce qui devrait être considéré comme un site à protéger.

Au-delà de la biodiversité et du patrimoine, la protection et la valorisation des territoires ancestraux doivent s’ancrer dans la relation qu’entretiennent depuis des millénaires les Premiers Peuples avec l’environnement. Afin de faire reconnaître les sites sacrés sous cette perspective, le groupe fait une incursion dans les langues vernaculaires pour définir ce lien : l’esprit des lieux, le respect et les gestes, la plénitude.

L’histoire de cette rencontre entre différentes Nations s’écrit à la mesure des échanges. Les actions de chacun seront soulignées, des pratiques inspirantes seront mises en lumière pour contribuer à l’autonomisation des communautés autochtones pour la protection, la transmission et la mise en valeur de sites sacrés sur leurs territoires traditionnels.


Histoire au Canada : Perspectives des Premiers Peuples

Le projet a été relancé cet automne après avoir été retardé pendant un certain temps en raison de circonstances imprévues. Après avoir presque terminé la phase préliminaire, l’identification des documents d’archives existants et le développement d’une base de données en ligne, ce projet reprend de l’élan avec la mise en œuvre simultanée des première et deuxième phases : la consultation et le développement d’un site Web.

Grâce à la conduite de groupes de discussion au sein de chaque nation et à la création d’un comité consultatif des Premiers Peuples, ce projet vise à continuer d’amplifier la voix des Premiers Peuples dans la transmission de l’histoire des territoires. Les phases suivantes consistent à engager les chercheurs des communautés à se mettre en contact avec les aînés et les gardiens du savoir de la communauté pour la collecte de données qui seront ensuite utilisées pour développer des composantes d’accompagnement à l’enseignement.

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter l’agente de projet Kahsennoktha (Naomi George) à l’adresse suivante : kahsennoktha@laboiterougevif.com.


Vers une gouvernance collaborative

Au cours de la dernière année, les membres du conseil d’administration et de l’équipe ont entamé une grande réflexion et porté des actions concrètes quant à la gouvernance. Ce travail de longue haleine a notamment permis d’accueillir de nouveaux membres et de mettre en place une gouvernance à l’image de notre mission et de nos actions collaboratives.

Ce travail s’inscrit dans la réalisation de notre planification stratégique 2017-2022 et nous sommes très heureux de cette avancée. Notons d’ailleurs que plusieurs membres ont pu assister à l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue virtuellement le 27 octobre dernier.

La mise en place de la gouvernance collaborative de La Boîte Rouge VIF a été rendue possible grâce à une subvention du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) dans le cadre de Re-Connaître, un programme pour les arts autochtones visant la revitalisation, la création, la transmission et le développement des capacités organisationnelles.

Un don de la Fondation RBA :
Nous avons reçu l’appui de la Fondation RBA dont sa mission est d’apporter une contribution au mieux-être des Premières Nations. Elle appuie, permet, encourage et promeut les actions et les initiatives dans le but de valoriser les actions de la culture et de la sécurisation culturelle de la vie. Leur contribution de 3 500$ nous a permis de réaliser l’assemblée générale des membres et de permettre le rayonnement des actions de La BRV.

Des députés qui reconnaissent nos efforts de relation avec le milieu :
Nous travaillons constamment aux dépôts de projets avec les organisations. Occasionnellement, nous rencontrons des politiciens qui œuvrent avec les Premières Nations. Avec leurs appuis financiers, nous avons contribué à la tenue de l’évènement et à son rayonnement.

Nous sommes très reconnaissants de l’appui financier des députés suivants :

Ian Lafrenière
Député de Vachon
Ministre responsable des Affaires autochtones
Coalition Avenir Québec
Contribution financière de 1 000$

Manon Massé
Députée de Sainte-Marie –Saint-Jacques
Porte-parole de Québec solidaire
Relation avec les peuples autochtones
Elle est cheffe du deuxième groupe d’opposition.
Don personnel de 500$

Sylvain Gaudreault
Député de Jonquière
Porte-parole du Parti québécois en matière d’environnement et lutte contre les changements climatiques, de travail, du Conseil du trésor et en matière d’énergie.
Don du cabinet 250$


Des nouvelles de nos membres :

Uhu Labos Nomades, Stéphane Nepton et Andréa Gonzalez

Activités des derniers mois et projets en cours.

Au cours des derniers mois, nous avons annulé plusieurs rencontres en présentiel avec différentes communautés. Nous avons dû nous ajuster afin de pouvoir continuer certains projets à distance et planifier nos futurs projets pour les prochaines années.

Projet NATAKANU
Uhu Labos Nomades ainsi que l’équipe technique du Wapikoni mobile et le Bureau de l’engagement communautaire de l’Université Concordia ont créé ces derniers mois une plateforme de création collaborative multimédiatique. Il s’agit d’un outil connecté via un protocole pair-à-pair qui a pour objectif la valorisation et le partage de projets et plus largement de ressources audiovisuelles (données, son et image, vidéo, code, etc.).

En résumé, le projet NATAKANU c’est :
— une plateforme numérique conçue par et pour des artistes autochtones ;
— un outil visant à créer des ponts virtuels entre communautés géographiquement éloignées ;
— un réseau pair-à-pair capable d’opérer en situation de faible connexion ;
— une démarche de dé hiérarchisation du cyberespace.

Projet Matakan 2021
Projet d’ateliers d’art numérique au site de transmission intergénérationnel atikamekw de Manawan.

Projet de réappropriation culturelle muséale par la réalité augmentée
Projet en cours sur la réappropriation des artéfacts culturels muséaux autochtones par une technique de photogrammétrie et de réalité augmentée. Nous sommes en train de concevoir un décloisonnement et une dématérialisation du musée tel qu’on le connaît.

Projet « Caribou » (nom temporaire)
Projet numérique en cours avec des organismes de Rouyn-Noranda sur la condition des caribous au Québec, projet organique et numérique avec les jeunes des communautés.

Art numérique en contexte scolaire
Nous sommes en préparation d’un programme d’art numérique (organique/numérique) pour intégrer dans le cursus scolaire des écoles de quelques communautés innues et atikamekw entre autres.

Visioconférence GLAM (Australie)
Conférence sur la réalisation du projet Natakanu et notre expérience.
GLAM : Réimaginer les galeries, les bibliothèques, les archives et les musées (secteur GLAM) à travers une vision intersectionnelle en démantelant les pratiques historiquement coloniales et hétéropatriarcales des collections et des expositions.


Anne Marchand, professeure-chercheure de l’Université de Montréal

Webinaires “SeeYouth Creative Thursdays

Dans le cadre d’une « initiative de recherche internationale » portant sur l’innovation sociale intitulée SeeYouth, Jean-François Vachon de La BRV, Anne Marchand de l’Université de Montréal et leur équipe ont organisé une série de webinaires mensuels.

Ces derniers visent à partager des pratiques et expériences en matière de méthodes en art et design utilisées sur le terrain dans des projets avec des jeunes en situation de marginalisation.  Ils s’adressent aux professeurs, aux formateurs communautaires ainsi qu’aux étudiants. Jean-François Vachon a donné le coup d’envoi de la série en novembre avec la conférence Technology as a means to create bridges between generations. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire sur le site pour recevoir les invitations.

https://seeyouth.substack.com/

Pour joindre la personne responsable : 
jean-francois.vachon@laboiterougevif.com ou encore par téléphone Anne Marchand au (514) 343-7576

Place aux Premiers Peuples de l’UdeM 2020-2023

Anne Marchand et Elisabeth Kaine ont participé de près à la démarche menant à la production du plan d’action Place aux Premiers Peuples de l’Université de Montréal qui a récemment été lancée.

L’institution s’engage à améliorer la représentativité, l’accueil et l’intégration des Premiers Peuples dans le cadre de sa mission. Le plan contient 110 mesures qui couvent notamment le recrutement étudiant, le soutien à la réussite, la formation, le milieu de travail, le milieu de vie, la recherche ainsi que les partenariats.

https://www.umontreal.ca/public/www/images/autochtones/UdeM_PlanDAction_PremiersPeuples_final.pdf

Pour joindre la personne responsable : anne.marchand@umontreal.ca
ou encore par téléphone : Anne Marchand (514) 343-7576


La BRV en production vidéo!

Voici un petit aperçu du tournage avec Jacques Kurtness et Jean-Philippe Warren qui servira à une future exposition.